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Prospection par email : ces mots à éviter pour capter vos prospects

Vous avez rédigé votre email de prospection avec soin. Objet accrocheur, message bien structuré, appel à l’action clair. Et pourtant… aucune réponse. Silence radio. Et si le problème venait d’un seul mot mal choisi ? Un mot qui sonne faux, trop commercial, trop vague ou trop agressif et qui fait fuir votre prospect dès les premières lignes.

Dans cet article, je vais passer en revue les mots à éviter absolument dans vos emails de prospection. Ceux qui sabotent vos chances sans même que vous vous en rendiez compte et surtout, par quoi les remplacer pour enfin augmenter votre taux de réponse.

Table des Matières

Pourquoi chaque mot compte dans un email de prospection ?

Un email de prospection, ce n’est pas une présentation PowerPoint. C’est un message généralement court, direct, souvent lu en diagonale, par une personne qui ne vous connaît pas.

Votre objectif ? Capter l’attention de votre prospect en quelques secondes, être crédible et surtout ne pas déclencher une alerte « spam » dans sa tête.

Vous n’aurez pas une deuxième chance. Chaque mot choisi peut :

  • Créer de la confiance… ou de la méfiance
  • Donner envie de lire… ou de cliquer sur « Supprimer »
  • Donner l’image d’un pro… ou celle d’un commercial désespéré.

Aujourd’hui, les décideurs sont saturés d’emails de prospection. Ils ont développé une capacité à flairer les tournures creuses, les formules de vente déguisées et les messages standardisés. Un seul mot maladroit peut suffire à vous faire passer dans la case « vendeur pushy ».

Les mots et expressions qui sabotent vos chances

Maintenant, nous allons voir les pièges à éviter. Ce ne sont pas des fautes de français, mais des fautes de perception : ces mots vous décrédibilisent et vous font passer pour un spammeur.

Je me permets de…

C’est une tournure trop soumise, qui donne l’impression que vous vous excusez d’exister. Cela installe une dynamique déséquilibrée dès la première ligne.

À dire à la place : « Je vous contacte suite à… » ou « Je vous écris car je pense que cela pourrait vous intéresser »

L’expertise n’a pas besoin de s’excuser. Assumez votre valeur.

Nous sommes leaders sur le marché

Tout le monde le dit. Ça n’impressionne plus personne, surtout si c’est sans preuve. C’est de l’auto-promo qui n’apporte aucune valeur au prospect.

Plutôt, misez sur la preuve sociale avec des expressions telles que : « Nous accompagnons déjà [x entreprises similaires] » ou « Nous avons aidé [secteur/profil] à [résultat concret] »

Offre exceptionnelle / Gratuit

Ces mots sont des déclencheurs d’alerte spam, aussi bien pour les filtres des FAI que pour les humains. Ils sont « vendeur de tapis » ou marketing agressif.

À dire à la place : « Je vous propose un échange sans engagement » ou « Je peux vous partager une ressource utile »

J’espère que vous allez bien

C’est une formule passe-partout, sans âme, qui faut perdre du temps au lecteur. Elle sonne faux si elle n’est pas suivie d’un vrai lien humain.

Plutôt, misez sur une accroche avec un bon icebreaker : Une accroche en lien avec l’actualité du prospect ou « Je vois que vous êtes en pleine croissance sur [secteur] »

Le jargon technique

Si vous utilisez un jargon trop technique dès le début, votre prospect ne va pas accrocher. Vous aurez tout le temps de rentrer dans les détails lors d’un rendez-vous de démonstration par exemple.

À dire à la place, parlez en bénéfices et utilisez des mots simples et concrets : « Nous aidons [type de client] à gagner du temps sur [processus] »

Les bonnes pratiques à utiliser lors de la rédaction d’un email de prospection

L’objectif n’est pas de briller avec un vocabulaire complexe ou de forcer la vente, mais d’apporter de la valeur en quelques lignes, avec des mots justes, simples et efficaces.

Première règle d’or : misez sur la clarté, la concision et l’utilité. Un bon email de prospection doit être facile à lire, orienté vers le destinataire et sa réalité, pas vers votre entreprise. Évitez les tournures pompeuses. Allez droit au but. Par exemple, remplacez :

« Je me permets de vous contacter afin de vous présenter nos solutions innovantes. »
par :
« Je vous écris car nous avons aidé plusieurs entreprises comme la vôtre à doubler leur prise de rendez-vous en moins de 3 mois. »

Ensuite, pensez bénéfices, pas caractéristiques. Au lieu de parler de votre solution, de ses fonctionnalités ou de sa technologie, expliquez ce qu’elle change pour le client. Des phrases comme « gagner du temps », « réduire les coûts », ou « simplifier vos démarches » ont beaucoup plus d’impact que « outil SaaS collaboratif avec API ouverte ». Votre prospect ne veut pas comprendre comment ça marche, mais ce que ça va lui apporter concrètement.

Troisième point fondamental : parlez comme une personne, pas comme un robot. L’email doit ressembler à une conversation naturelle, pas à un copier-coller figé. Utilisez le vous pour personnaliser, évitez les tournures rigides, et n’hésitez pas à écrire comme vous parlez. Un bon test : si votre message sonne bizarre à voix haute, c’est qu’il faut le réécrire.

Enfin, adaptez vos mots au contexte du prospect. Montrez que vous avez pris quelques secondes pour vous intéresser à lui. Une mention d’une actualité récente, une spécificité de son secteur, ou simplement une observation pertinente peuvent faire la différence.

Par exemple : « J’ai vu que vous venez de lancer une nouvelle offre B2B. Nous travaillons justement avec des marques dans ce secteur pour améliorer leur prospection. »

C’est ce genre de petit effort qui transforme un email banal en message crédible et engageant. Et c’est souvent ce qui fait toute la différence.

Quoi faire avant d’envoyer votre email de prospection ?

Testez vos emails avec un regard extérieur

Avant d’envoyer un email à des prospects, faites-le lire à une personne extérieure à votre boîte. Pas besoin qu’elle soit experte en vente : ce qui compte, c’est de vérifier que le message est clair, fluide, et naturel.
Si votre testeur vous dit “je n’ai pas trop compris ce que tu proposes”… c’est que votre prospect non plus ne comprendra pas.

Lisez vos phrases à voix haute

C’est tout bête, mais lire à voix haute vous permet d’entendre les mauvaises tournures ou les phrases qui sonnent trop commerciales.

Bannissez les phrases toutes faites

“Dans le cadre de notre développement”, “je me permets de revenir vers vous”, “notre solution innovante répond aux besoins des entreprises”…
Stop. Ces formules sont tellement utilisées qu’elles n’ont plus aucun impact. Elles font copier-coller. Elles font fuyant. Elles font “commercial sous pression”.

Remplacez-les par des phrases humaines et personnalisées.

Évitez le copier-coller de masse

Oui, vous devez automatiser certaines tâches. Non, vous ne devez jamais automatiser la paresse. Un prospect reçoit votre email qui lui est directement adressé, pas un modèle expédié à 100 personnes.
Prenez le temps d’ajouter une ligne personnalisée, une mention de son activité, de son site ou d’un enjeu connu de son secteur.

Cela suffit à faire basculer un message froid en message engageant.

Pour conclure

Dans un email de prospection, chaque mot est une opportunité… ou un obstacle. Ce n’est pas une science exacte mais il faut créer du lien, capter l’attention et donner envie d’en savoir plus.

Les erreurs sont souvent involontaires : une formule trop polie, un mot trop commercial, un ton trop distant… Et pourtant, ces petits détails peuvent suffire à faire fuir un prospect avant même qu’il n’ait lu le fond de votre email de prospection.

La bonne nouvelle ? Ces erreurs se corrigent. Il suffit de prendre un peu de recul, d’oser la simplicité, et surtout, de penser comme votre destinataire : occupé, sollicité, mais curieux… si on lui parle bien.

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