Votre CRM affiche des dizaines de leads chaque semaine, vos campagnes génèrent des clics… mais la conversion stagne. Le problème ne vient pas forcément du trafic ou de l’offre : c’est souvent le tunnel de vente qui fuit à des étapes clés (qualification, nurturing, relance). Dans cet article, nous allons clarifier ce qu’est réellement un tunnel performant, puis vous guider, étape par étape, pour cartographier, optimiser et piloter votre sales funnel avec des KPI concrets, des modèles prêts à l’emploi et des exemples en B2B/B2C.
Objectif : vous permettre d’identifier rapidement vos goulots d’étranglement et d’agir immédiatement, sans changer toute votre stack.
Qu’est-ce qu’un tunnel de vente ?
Un tunnel de vente (ou sales funnel) désigne le parcours que suit un prospect depuis sa première interaction avec votre entreprise jusqu’à l’achat — voire la fidélisation. On parle de “tunnel” car, à mesure que l’on avance, le nombre de prospects diminue : beaucoup découvrent votre offre, moins la considèrent, et seuls les plus qualifiés et intéressés passent à l’action.
En d’autres termes, le tunnel de vente n’est pas seulement une métaphore : c’est la représentation opérationnelle de votre processus commercial qui permet de visualiser où se trouvent vos opportunités, où elles se bloquent, et comment les accompagner efficacement jusqu’à la conversion.
On distingue généralement trois grandes étapes (TOFU / MOFU / BOFU) mais certaines entreprises détaillent davantage (jusqu’à 6 étapes) afin d’affiner la mesure de performance : Attention → Intérêt → Désir → Action → Fidélisation → Recommandation.
Les étapes du tunnel de vente – modèles à 3 et à 6 phases
Selon la maturité de votre organisation et la complexité de votre cycle de vente, il existe deux manières principales de structurer un tunnel : le modèle simplifié en 3 étapes (TOFU–MOFU–BOFU) et le modèle détaillé en 6 phases.
Le modèle à 3 étapes
Le modèle TOFU / MOFU / BOFU (issu du marketing digital) est le plus répandu car il simplifie la compréhension du parcours client :
- TOFU – Top of Funnel (Découverte) : Le prospect découvre votre marque via un contenu informatif (articles de blog, post LinkedIn, livres blancs, webinaire, etc.). L’objectif ici n’est pas de vendre, mais d’éduquer et de susciter la curiosité.
- MOFU – Middle of Funnel (Considération) : Le prospect évalue les options, télécharge un contenu ou participe à une démo de votre solution. C’est le moment où la valeur perçue et la confiance deviennent décisives. (études de cas, comparatifs, témoignages, etc.).
- BOFU – Bottom of Funnel (Décision) : Le prospect est prêt à passer à l’action : demande de devis, essai gratuit, rendez-vous commercial. Ici, le rôle de votre équipe commerciale (ou de votre offre) est de lever les derniers freins et objections commerciales.

Conseil d'Expert
Si vos taux de conversion MOFU → BOFU sont faibles, c’est souvent le signe d’un manque de preuve sociale. Renforcez vos témoignages, vos cas clients et vos démonstrations chiffrées.
Le modèle à 6 étapes
Pour les équipes marketing et commerciales plus structurées, on préfère souvent un funnel à 6 étapes, inspiré de la methode AIDA enrichi :
- Attention – Le prospect découvre votre offre (publicité, SEO, social media).
- Intérêt – Il s’engage avec un contenu ou une ressource.
- Désir – Il manifeste un besoin concret (clic, abonnement, prise de contact).
- Action – Il effectue l’achat ou la demande de rendez-vous.
- Fidélisation – On entretient la relation post-achat pour prolonger la valeur client.
- Recommandation – Le client devient ambassadeur et génère de nouvelles opportunités.
Ce modèle permet de mesurer plus finement la performance et d’identifier les étapes exactes où le parcours du prospect dans le tunnel de vente s’interrompt.
Exemple concret : Un SaaS B2B pourra suivre la séquence suivante : Visite site → téléchargement guide → participation à un webinar → démo → contrat → témoignage.
B2B ou B2C : les nuances clés
- En B2B, les cycles sont plus longs, les décisions collectives, et l’enjeu principal est la qualification du lead.
- En B2C, la décision est plus rapide mais dépend du volume et de la réassurance immédiate (avis clients, offre claire, paiement fluide).
Dans tous les cas, ne cherchez pas à « raccourcir » votre tunnel trop vite. L’enjeu n’est pas de convertir dans les plus brefs délais mais de mieux convertir.
Comment mesurer et piloter son tunnel de vente ?
Un tunnel de vente n’a de valeur que s’il est mesurable. Sans indicateurs précis, impossible de savoir où concentrer vos efforts, ni d’estimer le retour sur investissement de vos actions marketing ou commerciales.
Suivre les bons KPI (Key Performance Indicators) vous permet de :
- détecter les points de fuite du parcours client,
- évaluer la qualité de vos leads,
- ajuster votre stratégie de contenu et vos offres,
- et surtout, transformer votre tunnel en levier de croissance piloté par la data.
Les indicateurs clés à suivre à chaque étape
Etape du tunnel | KPI principal | Objectif de suivi | Seuils de référence |
TOFU | Taux de clics / CTR, taux de visite | Mesurer l’attractivité de vos contenus | CTR > 3%, taux de rebond < 60% |
MOFU | Taux de conversion visite → lead | Evaluer la capacité à générer des contacts qualifiés | 5-15% selon secteur |
BOFU | Taux de closing, taux de démo → contrat | Identifier l’efficacité commerciale | 20-35% en B2B ; 2-5% en B2C e-commerce |
Fidélisation | Taux de réachat, NPS, churn rate | Mesurer la satisfaction et la rétention | Churn < 8%, NPS > 30 |
Recommandation | Taux de parrainage, avis laissés | Valoriser la satisfaction client | 10-20% selon modèle |
Les formules indispensables
- Taux de conversion = (Nombre d’actions réalisées ÷ Nombre de visiteurs) × 100
- Taux de qualification = (Leads qualifiés ÷ Leads totaux) × 100
- Taux de transformation = (Ventes ÷ Leads qualifiés) × 100
- Coût d’acquisition client (CAC) = Dépenses marketing ÷ Nombre de nouveaux clients
- Valeur vie client (LTV) = Panier moyen × fréquence d’achat × durée moyenne de relation
Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, je vous invite à lire notre article complet sur les KPI de vente.

Conseil d'Expert
Vous pouvez connecter votre CRM (HubSpot, Pipedrive, Notion CRM…) à un outil d’analyse (Google Looker Studio, Airtable ou même ChatGPT via API) pour automatiser la lecture de vos KPI et repérer les anomalies en un clin d’œil.
Construire son tunnel de vente en 7 étapes
Chaque étape du sales funnel doit préparer la suivante, du premier contact jusqu’à la fidélisation. Cette méthode en 7 étapes vous permettra de mettre en place un tunnel qui attire, convertit et retient vos clients.
1. Définir vos personas et leurs motivations
Avant de penser “stratégie marketing”, pensez “psychologie d’achat”.
Vos buyer personas représentent les profils types de vos clients : leur situation, leurs besoins, leurs objections commerciales et les déclencheurs qui les font passer à l’action.
Posez-vous ces questions :
- Quels problèmes cherchent-ils à résoudre ?
- Quelles émotions les motivent ? (peur, ambition, sécurité, fierté, gain de temps…)
- Qu’est-ce qui les retient d’agir ?
Exemple : un dirigeant B2B sera motivé par la rentabilité et la preuve de performance, tandis qu’un consommateur B2C cherchera la simplicité et la satisfaction immédiate.

Conseil d'Expert
Appuyez-vous sur vos données clients réelles (entretiens, CRM, avis, verbatim). Les meilleures stratégies ne viennent pas des hypothèses marketing, mais de ce que vos clients vous disent réellement.
2. Cartographier le parcours d’achat actuel
Avant de créer un nouveau tunnel, il est essentiel de comprendre le parcours réel de vos prospects aujourd’hui.
Utilisez les outils d’analyse (Google Analytics, HubSpot, Hotjar, Matomo) pour observer :
- les pages les plus consultées,
- les sources de trafic les plus performantes,
- les étapes où vos visiteurs décrochent (rebond, abandon, inactivité).
Cette cartographie vous permettra de visualiser les “fuites” du tunnel et de planifier les améliorations les plus urgentes.
3. Créer les bons contenus pour chaque phase
Un bon contenu doit accompagner le prospect à chaque étape du tunnel.
- TOFU (Découverte) : sensibilisez et éduquez. Articles de blog, vidéos, podcasts, posts LinkedIn, guides gratuits.
- MOFU (Considération) : rassurez et crédibilisez. Études de cas, comparatifs, webinaires, e-mails personnalisés.
- BOFU (Décision) : incitez à passer à l’action. Démo, offre d’essai, garantie, témoignages clients.
Ne sautez jamais une étape. Essayez de vendre sans vendre dès la phase TOFU. Le prospect doit d’abord vous faire confiance avant de vous choisir.
4. Concevoir des appels à l’action (CTA) progressifs
Le CTA est la boussole du tunnel de vente. Il guide le visiteur vers la prochaine étape.
Un bon CTA ne force pas la main, il propose une action logique en lien avec l’intention du moment.
Exemples progressifs :
- “Découvrez le guide complet” (TOFU)
- “Comparez les solutions du marché” (MOFU)
- “Réservez une démo personnalisée” (BOFU)
Pensez à varier les formats : boutons, bannières, pop-ups intelligents, messages intégrés à vos contenus. Testez vos CTA en continu. Une simple variation de texte ou de couleur peut doubler votre taux de clics.
5. Qualifier et segmenter vos leads
Tous vos leads ne se valent pas. Certains sont “curieux”, d’autres “chauds”. D’où l’importance du lead scoring : un système de points attribués en fonction du comportement du prospect (clics, téléchargements, interactions).
Par exemple :
- +5 points → visite de page “tarifs”
- +10 points → inscription à une démo
- +20 points → demande de devis
Grâce à cette segmentation, vous pourrez mettre en place des campagnes plus pertinentes : un lead à 10 points reçoit un e-mail éducatif, tandis qu’un lead à 30 points reçoit une offre d’essai.
6. Automatiser le nurturing et la relance
Une fois vos leads segmentés, vient l’étape cruciale du nurturing : c’est-à-dire entretenir la relation avec vos prospects tout au long de leur parcours. L’automatisation joue ici un rôle central, non pas pour “robotiser” la communication, mais pour assurer la bonne interaction au bon moment.
L’idée est simple : adapter vos messages au comportement et au niveau de maturité du lead. Par exemple, une personne ayant téléchargé un guide de découverte ne doit pas recevoir le même message qu’un prospect ayant participé à une démo. Le premier a besoin d’être éduqué et rassuré, tandis que le second attend une preuve de performance ou une offre concrète.
L’objectif n’est pas d’inonder de message votre base de données prospects, mais de maintenir un lien constant et pertinent. Un bon nurturing permet de créer un climat de confiance et installe votre marque comme une référence naturelle. Et lorsque le moment sera venu pour le prospect de passer à l’action, c’est vers vous qu’il se tournera.
7. Mesurer, tester et modifier en continu
Un bon tunnel de vente évolue avec votre marché, vos offres, et les comportements de vos clients. Commencez par mesurer vos performances de manière régulière. Analysez les taux de conversion entre chaque étape : combien de visiteurs deviennent leads ? Combien de leads se transforment en clients ? À quelle phase perdez-vous le plus de monde ? Ces données vous indiquent les zones de friction et orientent vos priorités.
Ensuite, testez. Le A/B testing est un levier redoutablement efficace pour améliorer la performance sans tout changer. Vous pouvez tester un titre, un visuel, une offre, un e-mail ou un call-to-action. L’idée n’est pas de multiplier les tests, mais d’avancer méthodiquement : un changement à la fois, une conclusion à tirer, puis une action à appliquer.
Au-delà des chiffres, prenez aussi en compte la qualité des retours clients et la fluidité du parcours. Une conversion n’a de valeur que si elle s’accompagne d’une expérience positive.
3 exemples de tunnels de vente : e-commerce, SaaS B2B et retail local
Voyons maintenant comment se traduisent concrètement les étapes d’un tunnel de vente selon trois contextes différents : le e-commerce, le SaaS B2B, et le retail local. Chacun a ses spécificités, mais les principes fondamentaux restent les mêmes : attirer, qualifier, convertir et fidéliser.
Le tunnel de vente en e-commerce
Dans le e-commerce, le tunnel de vente est souvent rapide et transactionnel, mais cela ne signifie pas qu’il est simple. Chaque micro-étape influence la conversion finale.
Le parcours typique commence par la découverte (TOFU) via le référencement naturel (SEO) ou la publicité sur les réseaux sociaux et Google (SEA). Le prospect découvre une marque ou un produit à travers une promesse claire : résoudre un besoin ou satisfaire une envie immédiate.
Il passe ensuite à la considération (MOFU), où le contenu visuel joue un rôle majeur : photos produits immersives, avis clients, comparatifs, vidéos démonstratives. C’est ici que se bâtit la confiance. Une page produit bien structurée, une navigation fluide et un argumentaire clair font souvent la différence.
La phase de décision (BOFU) se joue sur quelques secondes : un prix visible, des frais de livraison transparents, un paiement sécurisé et une offre claire (remise, livraison offerte, code promo). La moindre friction peut faire chuter le taux de conversion.
Enfin, la fidélisation passe par l’e-mail marketing post-achat : confirmation, remerciement personnalisé, suivi de livraison, puis recommandations produits pour de l’upsell ou du cross-sell.

Conseil d'Expert
Dans le e-commerce, les taux d’abandon de panier dépassent souvent 65 %. Une simple séquence de relance e-mail ou SMS personnalisée, envoyée dans les 24 heures, peut récupérer jusqu’à 20 % de ces ventes perdues.
Le tunnel de vente en SaaS B2B
Le tunnel de vente d’un logiciel SaaS est plus long et demande une approche progressive et éducative. Le prospect doit comprendre le problème, visualiser la solution, puis être convaincu que votre outil est le meilleur choix.
La première étape est la découverte, souvent alimentée par des contenus à forte valeur : articles, livres blancs, études sectorielles, webinars ou campagnes LinkedIn. Le but ici n’est pas de vendre, mais d’éduquer.
Ensuite vient la phase de considération, où le lead devient plus actif : il s’inscrit à un essai gratuit, télécharge un comparatif ou demande une démonstration. Le marketing automation joue alors un rôle crucial pour qualifier son niveau d’intérêt.
En phase de décision, c’est la qualité du suivi et de la relance commerciale qui fait la différence. Un bon SDR ou Account Executive s’appuie sur des preuves concrètes : ROI mesurable, cas clients similaires, et fonctionnalités différenciantes. La réassurance est ici essentielle.
Après la conversion, le nurturing post-achat ne s’arrête pas : onboarding automatisé, tutoriels personnalisés, support réactif et enquêtes de satisfaction contribuent à réduire le taux de churn et à stimuler la recommandation.

Conseil d'Expert
En SaaS, la réussite ne se mesure pas au moment de la signature, mais à 90 jours après l’activation. Si l’utilisateur n’a pas adopté la solution à ce stade, le churn est quasi inévitable. D’où l’importance d’un tunnel post-achat aussi bien conçu que celui de la conversion.
Le tunnel de vente en retail local
Dans le commerce local (restauration, bien-être, artisanat, immobilier, etc.), le tunnel de vente combine souvent interaction digitale et contact humain.
Le parcours débute par la visibilité locale : référencement Google My Business, annonces locales, ou campagnes géociblées. Le prospect découvre l’établissement à proximité et consulte les avis ou les photos avant de se décider.
La phase de considération repose sur la confiance. Les témoignages, les notes Google et les réseaux sociaux jouent ici un rôle déterminant. Les clients potentiels veulent voir, entendre et ressentir avant d’acheter.
La décision intervient souvent en magasin ou par téléphone. D’où l’importance d’une expérience fluide : accueil professionnel, cohérence entre la promesse en ligne et la réalité, et possibilité de réservation simple (formulaire, calendrier en ligne, lien WhatsApp Business, etc.).
Enfin, la fidélisation se construit sur la proximité : programmes de fidélité, relances SMS personnalisées, offres anniversaires, ou encore demande d’avis post-prestation. Ces leviers transforment un client satisfait en ambassadeur local.

Conseil d'Expert
Un commerce local performant intègre désormais une mini-automatisation CRM : chaque nouveau client est ajouté à une base et reçoit un message personnalisé dans les 48 heures. Ce simple geste peut augmenter la fidélisation de 15 à 25 %.
Diagnostiquer et réparer un tunnel de vente qui fuit
Même les meilleurs tunnels de vente finissent par s’enrayer. Les comportements des acheteurs évoluent, les canaux changent, et les messages qui fonctionnaient hier ne résonnent plus aujourd’hui. Pour éviter qu’un tunnel efficace ne devienne un gouffre à leads, vous devez être capable de diagnostiquer les fuites et de mettre en place des évolutions.
Identifier les symptômes d’un tunnel défaillant
Des signes qui montrent que votre tunnel de vente a un problème :
- vos taux de conversion chutent alors que le trafic reste stable,
- vos prospects s’inscrivent à des démo, newsletters, livres blancs, mais ne vont pas au bout du parcours,
- vos commerciaux se plaignent d’un manque de leads qualifiés,
- vos clients reviennent moins souvent ou cessent de recommander votre marque.
Le premier réflexe doit être de mesurer précisément le point de rupture. Est-ce à la génération de leads ? À la démonstration ? À la phase de closing ? À la rétention ? C’est cette donnée qui oriente votre plan d’action.
Analyser les causes profondes
Une fois le symptôme repéré, il faut aller au-delà du simple constat. Les causes peuvent être multiples :
- Mauvaise qualification : vos critères de scoring ne correspondent plus à votre cible réelle.
- Expérience utilisateur défaillante : vos formulaires, pages ou e-mails génèrent trop de frictions.
- Manque de réassurance : absence de témoignages, de garanties ou d’offres claires.
- Séquences e-mail non pertinentes : trop longues, trop commerciales ou mal segmentées.
- Déconnexion post-achat : vous négligez les relances commerciales et perdez des opportunités de fidélisation.
Vous devez également compléter votre analyse quantitative (données, taux, ratios) par une analyse qualitative : interrogez quelques prospects perdus ou clients pour comprendre les raisons de leur désengagement. Leurs réponses sont souvent plus éclairantes que des tableaux de bord.
Réparer le tunnel de vente étape par étape
La réparation d’un tunnel ne se fait pas en un bloc : elle se fait phase par phase, en priorisant les points les plus critiques.
Commencez par la partie la plus proche de la conversion — la fin du tunnel (BOFU) — car c’est là que les gains sont les plus rapides et les plus mesurables. Si vous parvenez à améliorer de quelques points le taux de closing, vous créez un effet de levier immédiat sur l’ensemble du parcours.
Ensuite, remontez vers le MOFU : vérifiez la pertinence de vos messages, la cohérence entre vos contenus et votre proposition commerciale, et la qualité du suivi des leads par vos équipes. Enfin, travaillez le TOFU en optimisant la pertinence de votre trafic et la clarté de votre proposition de valeur.
À retenir
Cette checklist vous permet de vérifier rapidement la santé de votre entonnoir commercial à chaque étape. Elle peut être utilisée chaque trimestre lors de vos revues marketing.
- Mon offre est-elle clairement compréhensible en moins de 5 secondes sur la page d’accueil ?
- Ai-je identifié les contenus TOFU, MOFU et BOFU adaptés à mes personas ?
- Les appels à l’action de mes pages renvoient-ils bien vers l’étape suivante du tunnel ?
- Mes formulaires de contact sont-ils optimisés (nombre de champs minimal, design clair, mobile-friendly) ?
- Mes leads reçoivent-ils une séquence de nurturing cohérente après téléchargement ou inscription ?
- Ai-je mis en place un suivi automatique post-achat (remerciement, feedback, offre complémentaire) ?
- Mes KPI sont-ils mis à jour et consultés au moins une fois par mois ?
Transformez cette checklist en document partagé entre le marketing et les ventes. Vous favoriserez ainsi un diagnostic commun et des actions coordonnées, au lieu d’une simple lecture unilatérale des résultats.
Le mot de la fin
Un tunnel de vente performant n’est pas une succession de pages ou d’e-mails : c’est un système vivant, pensé pour guider votre prospect à travers chaque étape du parcours d’achat — de la curiosité à la confiance, puis de la confiance à l’action.
Vous avez désormais toutes les clés pour structurer, mesurer et optimiser votre tunnel : comprendre vos personas, créer des contenus adaptés, automatiser intelligemment vos relances et suivre les bons indicateurs. Le plus important n’est pas de construire le tunnel parfait, mais de développer une culture d’amélioration continue.
Les entreprises qui performent ne se contentent pas de générer du trafic : elles savent transformer l’attention en relation, et la relation en conversion durable.